Vendredi 11 juin : Le Fahrenheit ý Issy les Moulineaux avec Garage Lopez, G-String,
Clignancourt et In Massey-Ferguson Memoriam
Une
bonne soirÈe et un bon concert, voilý comment on pourrait rÈsumer ce vendredi
soir au Fahrenheit.
Mais dÈtaillons un peu plus. ArrivÈe en ordre dispersÈ et balance rapide
gr’ce au toujours aussi excellent Ben Lopez et Áa nous laisse de le temps
de taper la discute avec les potes prÈsents. C'Ètait la derniËre soirÈe
du Fahrenheit, les bÈnÈvoles en avaient profitÈ pour vider les placards
et dÈcorer la salle du bar avec les affiches de nombreux groupes (Sheriff,
Rats, Cadavres, ZÈro de conduite, WDC, GarÁons bouchers, Dogs, Blessed
Virgins et bien d'autres) retraÁant 20 ans de concert dans cette salle
dÈsormais mythique. Mais c'Ètait aussi la soirÈe pour fÍter la naissance
de notre nouvel album "Back in eul' Berry", alors on a aussi mis des affiches
ý nous un peu partout ! Y'a pas de raison ! Pour ces 2 occasions, la quasi-totalitÈ
de la Jet Set parisiano-punkoÔde s'est dÈplacÈe : producteurs en costume,
gloires vivantes de l'Alternatif, musiciens amateurs et public professionnel.
Plein de tÍtes connues mais aussi heureusement un peu de jeunesse. Quant
au concert, Áa a commencÈ avec Clignancourt qui n'est pas un dresseur
de puces, comme je le croyais, mais de la chanson ý textes (mais qu'est-ce
que la chanson sans texte, me direz-vous ?) et comme je n'ai pas vu, je
n'en parlerais pas, au risque de me faire retirer ma carte de presse.
Ensuite, il y a eu G-String, du punk ý contrebasse en trio qui arrache
bien. Ca rock, Áa bouge, Áa sue, Áa gueule, Áa joue bien et ils terminent
avec une reprise des Dwarves pour exciter un peu le Garage Lopez. Justement,
les Lopez. Alors lý, c'est de pire en pire. Maintenant, il leur suffit
d'arriver
sur scËne le zob ý l'air, des chemises de la savane genre Saga Africa
et des lunettes en plastoc faÁon Elvis in 70's, pour dÈclencher l'hystÈrie
du public. Heureusement qu'ils venaient de t’ter un peu de la vraie vie
d'ouvrier juste avant de venir, sinon, c'Ètait un coup ý choper la grosse
teub … euh, la grosse tÍte. Mais il va falloir qu'on les surveille quand
mÍme. Sinon, ils ont balancÈ un show dans ta face comme d'hab' avec assez
peu de bla-bla et ils ont fini avec des reprises ultra speedÈes de groupes
ayant fait les heures de gloire du Fahrenheit : Oberkampf, Wampas, Sheriff
et Parabellum. Du tout bon. On pris la place dans la fournaise pour un
show exceptionnel des Brigitte Bop All Stars et on est bien content de
l'avoir fait. Je m'explique. On a fait une premiËre moitiÈ de set classique
et puis ce fut un dÈfilÈ de stars, en l'occurrence, les potes qui Ètaient
venus participÈs ý l'enregistrement de l'album : Mister VÈrole himself
pour Ce siËcle aura ta peau et un White riot un peu speed pour lui. Bruno
et Brian Lopez venu chanter la reprise d'Ouvrier (tellement bien qu'on
l'a fait 2 fois) et faire les cons sur Anarchy in eul' Berry. Et en rappel,
Till de Guerilla Poubelle venu nous
prÍter voix forte pour le medley Ludwig von 88 (Karim von 88 ayant dÈclinÈ
l'invitation. Il a dÈcidÈ de quitter les sun-lights des sentiers de la
gloire pour devenir combattant de l'ombre. C'est son choix et on le respecte,
mÍme si on l'a tannÈ toute la soirÈe pour qu'il vienne !). A noter que
le medley a ÈtÈ rallongÈ ce soir-lý d'un nouveau morceau : Salman's not
dead. Et on s'est tous achevÈ sur des versions des "Maudits du rock" et
de notre "Moi, demain" plus punks que jamais avec un Richard toujours
ExcitÈ et des Lopez toujours … Lopez. AprËs Áa, on a tentÈ de reprendre
notre respiration et les Massey Ferguson Memorial sont venus jouer les
invitÈs surprises pour clÙturer la soirÈe avec un country punk du meilleur
gošt. Le reste de la soirÈe, dÈjý bien avancÈe (comme de nombreux participants)
fšt trËs classiquement consacrÈe aux bavardages de circonstances, remballage
et retour au bercail. Une fin de nuit plus ou moins at home (sauf pour
Yann qui a dormi au bord de l'autoroute) au milieu de ce "back in eul'
Berry Safe European Tour", Áa fait du bien. En effet, ce n'est que samedi
vers 16 H 30 qu'on s'est retrouvÈ, direction Tours.
Voyage sans encombre, arrivÈe dans les temps, balance rapide. Le concert
est organisÈ par l'association Apache,
des anarcho punkeuses sympas et efficaces. Malheureusement, aprËs des
difficultÈs avec la municipalitÈ gauche plurielle et petits fours de Tours,
elles n'ont plus d'autre choix pour les concerts que de squatter une cave
de bar en bord de Loire. C'est pas grave, on s'est bien amusÈ quand mÍme
! On a jouÈ avec Haymarket, un groupe de … rock de Nantes. Je ne saurais
pas trop dÈfinir leur musique. Le chanteur des dAHU gAROU m'a dit que
Áa ressemblait aux Valseuses, un groupe de par chez eux. Je le crois sur
parole. Car oui, on avait 2 dAHU gAROU ý Tours. En fait, ils sont montÈs
pour le concert du Fahrenheit et comme ils ne supportait plus leur hÙte
parisien, ils ont dÈcidÈ de venir passer la soirÈe avec nous. Du coup,
on a pu Ècouter le live de la veille dans leur bagnole pendant que mes
copains me
cherchaient pour aller faire du bruit. Ben oui, parce que leur hÙte parisien
n'Ètait autre que ze faÔmousse Ab' Fab, qui a enregistrÈ le concert du
Fahrenheit pour le passer ý la radio. Elle est pas belle la vie ? Mais
je m'Ègare et pas seulement d'Austerlitz (Copyright P. Desproges). A ce
propos, vous ai-je dit que le bar tourangeau s'appelait le NapolÈon ?
Etonnant, non ? Bon, o˜ en Ètais-je ? Ha oui, mes copains ont fini par
me retrouver et on est allÈ faire du bruit. Il y avait un grosse trentaine
de personnes, dont nos amis toulousains prÈcitÈs, VÈro, notre ancienne
chanteuse et 2 Sens Interdit qui avaient aussi dÈcidÈ de venir s'aÈrer
les mÈninges ý la campagne et de faire du camping sur le parking du NapolÈon.
Et nous ? Et bien comme d'hab', on a fait les cons, on a gueulÈ, on a
fait du "Guignol chante le rock". Cette fois-ci, ce sont les dAHUS et
les Sens Interdit qui sont venus jouer les guests sur la reprise des Rats
et sur Julien Lepers aussi je crois. Et le medley de LV88 s'est vu encore
grossir avec New Orleans et Twist ý Saint Tropez. On a failli dÈraper
comme ý Vierzon l'autre jour (genre " je joue tous mes morceaux et je
m'arrÍte jamais") car Yann et moi on Ètait chaud comme la braise, mais
les autres Ètaient soit fatiguÈs, soit responsables (je vote pour la 1Ëre
solution) et ont su calmer nos ardeurs. AprËs Áa, on s'est fini au rouge
du Sud sur la parking, bises ý tous et au dodo chez Sarah Apache/Fœtus
Party. Le lendemain, aprËs un bon petit dËj' et aprËs avoir rÈcupÈrer
le matos au rade, on a repris le Vito pour 2 H 30 de chaleur moite jusqu'ý
Ch’teaubriand. Aujourd'hui, on innove : c'est FÍte ý la ferme d'antan.
On joue le soir et dans l'aprËs-midi, il y a des indiens, un mexicain,
du jazz manouche, des cascadeurs et des cavaliers cracheurs de feu. Avec
Yann, on profite du beau temps pour infliger ý Papy et Junior (alias Gob
et Lolux) une dÈfaite cuisante et retentissante ý la pÈtanque. Pendant
ce temps-lý, pour ceux que Áa intÈresse, Charles dormait. On rejoint ensuite
notre ami Marc'o
qui a dÈjý montÈ scËne et sono et descendu 4 biËres. On retrouve aussi
quelques uns des skins les plus sympas de la terre, les habituÈs de nos
visites dans le coin. A peine le temps de descendre un coup de punch avec
JoÎl from la Boulaie (c'est lui qui nous a fait venir dans ce traquenard)
et quelques organisateurs fatiguÈs qui nous apprennent que la veille,
les indiens se sont fritÈs sÈvËre avec les moins fins des autochtones.
Ca promet. On installe ensuite le matos et on fait une balance rapide
entre 2 godets, puis on file se rassasier de charcutaille et de carottes
r’pÈes. Comme le temps passe, Marco attaque tout seul avec sa gratte et
balance ses chansons pleines de (bons) mots pour la cinquantaine de survivants
et 3-4 gamins qui font des galipettes. Tout ý l'heure, le pogo les calmera
! L'ambiance dÈcontractÈe, la douceur angevine et la voix rauque de Marc'o
nous renvoie des saveurs de la Boulaie et on aime Áa. Ca nous permet d'attaquer
ce 3Ëme concert avec entrain et bonne humeur. Le public se resserre, les
amplis sont chauds et avec Charles, on rigole. Sans trop savoir pourquoi,
juste parce qu'on est content d'Ítre lý, ý faire du rock en pleine campagne
au lieu d'Ítre scotchÈ devant Capital, ý penser que demain, il va falloir
aller bosser. Le public aussi est chaud, alors tout ce passe bien. Les
conneries fusent toujours naturellement et on enchaÓne pas trop mal. La
reprise des Zab passe bien aussi. On a juste subi une attaque de B 52
: 100 kilos de chair humaine alcoolisÈ qui se sont ÈcrasÈs au pied de
Yann. Il a eu du mal ý se relever mais il a fini par rÈussir. Plus tard
dans la soirÈe, il a recommencÈ mais avec sa tÍte contre la pare-choc
du Vito et il a mis encore plus de temps ý se relever. Enfin, pour finir
cette soirÈe, Marc'o (ý la basse) et son pote Le Luc (ý la gratte sËche)
ont embauchÈ Lolux pour faire des reprises de chansons franÁaises : Renaud,
Capdevielle, Higelin, Gainsbourg, Mano Negra, JonialidÈ, Vian, Eddy Mitchell
etc, etc, etc, etc … Je ne sais mÍme pas ý quelle heure
ils ont arrÍtÈ parce que vers 3 heures, on a dÈmontÈ la batterie de Lolux
pendant qu'il jouait pour pouvoir ranger le matos dans le camion et essayer
d'aller dormir quelques heures dans un mobile home. Tout ce que je sais,
c'est qu'ý 7 heures et demi du mat', ils n'Ètaient plus lý et que Lolux,
qui avait pourtant passÈ la fin de nuit avec, n'Ètait pas en Ètat de nous
la raconter. On l'a donc charger tant bien que mal dans le Vito et on
est rentrÈ chez nous. Retour calme, vous vous en doutez. Au boulot ý 14
H. Et maintenant, on est vendredi, il est 17 H, je commence ý me remettre,
je finis, non sans mal mon compte-rendu et demain … on remet Áa !!! Vive
le rock !!! |